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Presse

Le 26 octobre à 06h00 par Julie KOCH
     
 
 
Olivier Cottet veut faire le tour du monde à pied et en solitaire. Originaire de Saint-Sulpice-de-Cognac, ce trentenaire met en vente sa maison et ses meubles pour réaliser son rêve Il cherche aussi des sponsors. ”J’ai déjà mis tous mes meubles et mes affaires en vente. Je ne veux rien garder. Je pars de zéro.
Olivier Cottet envisage de partir au minimum deux ans, à pied et seul autour du monde.
Olivier Cottet envisage de partir au minimum deux ans, à pied et seul autour du monde.. PHOTO/Photo J. K.
Quand j’ai annoncé mon départ à mon entourage, ils m’ont dit tu es fou. Comme d’habitude!" Olivier Cottet s’est mis en tête de faire le tour du monde. A pied. Et en solitaire. "C’est un rêve que j’ai depuis longtemps. Je crois que le tour du monde fait rêver beaucoup de gens. Ma vie fait que c’est le moment pour moi. J’ai 36 ans, ce n’est pas en étant retraité que je me lancerai", annonce d’un air décidé ce solide gaillard originaire de Saint-Sulpice-de-Cognac.
Après une tentative avortée de s’établir à son compte comme cuisiniste l’été dernier, il est au chômage. "C’est le bon moment pour partir, plus rien ne me retient ici". Si ce n’est sa fille de 8 ans. "On est triste tous les deux d’être séparés, mais est ce qu’un marin ou un militaire se bloque pour partir parce qu’il a des enfants ?", rétorque-il. Son projet a eu le temps de mûrir. Il a déjà commencé à tenir un carnet de bord. Dans un épais classeur, il entasse des listes de matériel et la paperasse administrative. Il suit du doigt une ligne rouge tracée sur un planisphère. Europe, Kazakhstan, Inde, Thaïlande, Australie, Amérique du sud..."Rien n’est figé, mais ce sont les pays que j’ai envie de traverser". Le périple devrait durer deux ans au minimum.

"La solitude, c’est mon quotidien"
Physiquement, Olivier Cottet se sent prêt à arpenter chemins, routes et sentiers de montagne. Il a passé trois ans au sein du régiment de parachutistes de Mont-de-Marsan à la fin des années 1990. Son tee-shirt moule ses muscles saillants. Bardé de tatouages et de piercing, il comptabilise aussi une cinquantaine de sauts à l’élastique. À Noël, il a passé deux jours tout seul, dans les grottes de Saint-Sulpice.
"J’ai crapahuté par ci par là, je me suis fait un feu le soir. La solitude c’est mon quotidien, j’aime ça". Il a postulé deux fois à Koh Lanta, sans succès. "Pékin Express", ce n’est pas son truc. "Il faut compter sur l’autre, j’aime me reposer que sur moi."

Un blog pour raconter son voyage
Il a déjà dépensé 800 euros en matériel de marche. Son départ est conditionné par la vente de sa maison de Saint-Sulpice. "J’ai déjà mis tous mes meubles et mes affaires en vente. Je ne veux rien garder. Je pars de zéro". Olivier Cottet pense pouvoir s’en sortir avec 4 euros par jour. Et compte beaucoup sur le couch surfing(1) et l’hospitalité des autochtones. Il espère aussi faire du stop. Fort de formations de cuisinier et de menuisier, il travaillera en échange du gîte et du couvert.
S’il a prévu un matelas financier de 2.000 euros sur un compte en banque pour faire face aux imprévus, il cherche tout de même des sponsors pour l’épauler. Une entreprise de graphisme lui donne déjà un coup de pouce en créant le logo de son futur blog. "Je vais raconter mon périple. Je pourrais aussi servir de lien entre des associations ou apporter du matériel dans des écoles", s’enthousiasme-t-il. Olivier Cottet entend récupérer aussi un blason de la ville de Cognac pour le coudre sur son sac à dos. "Peut-être que je trouverai ma place quelque part au bout du monde et que j’y resterai", se prend-il à rêver.
(1) Des gens proposent leur canapé aux voyageurs pour la nuit.

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